Les pêchers fleuriront au matin

Horizon d’avoines et blés mûrs
D’un visage
D’un regard
D’un sourire.
Une église abandonnée
Une route pour nulle part
Des champs à l’infini.
Qui croit à ta venue ?
Les blés mûrissent et attendent
Les arbres pensent
Immobiles
L’air est pesant
L’on voudrait se dire adieu
Les quais déserts n’en veulent pas
Les mots sont inutiles.
Ils préfèrent les au revoir.
Les nuages dessinent des chemins inconnus
La route n’en finit pas.
Qui croit à ta venue ?
Les pêchers fleuriront au matin.
La nuit a pris le bras du jour
Et se promène sur le fleuve
Où s’en va le songe vers le soir.
Envol d’oiseaux et d’arbres
Sur les plages oubliées par le désir
Course effrénée d’espoirs.
La mer a un sourire de voiles
Je lui fais signe
Elle répond
Avec l’immense caresse du vent sur ses vagues.
Il y a de la neige dans le désert.
Qui croit à ta venue ?
Les pêchers fleuriront au matin.

Novembre 2002