Les roseaux de l’éphémère

La nuit
Avec ses colliers de lunes
Se baigne dans mes désirs
Elle a tes yeux
Où l’ombre s’enivre de lumière.
Les libellules et les phalères
Ont fleuri dans les étangs de notre sourire.
Tu ne t’en souviens plus.
J’ai pourtant couru
Hors d’haleine
Sur les berges de tes bras ouverts
Je voulais la chaleur de ton amour
Mais tout s’en va dans les roseaux de l’éphémère.
Je cours toujours.
Si tu viens à ma rencontre
Même les déserts fleuriront de mille printemps
Et le ciel sera un pré de lucioles
Parties dans les herbes des songes
Où je m’endormirai
Heureux
Sur tes lèvres
Qui sourient au matin.

Décembre 2002