L’herbe nous attend

 

 

 

Il est tard.
Ta fenêtre ne s’éteint pas.
La nuit veille dans mon regard.
Elle a la fièvre d’un jeune été.
La lune
Sur la branche d’un châtaignier
Dit l’attente du désir.
La rosée désaltère le silence.
Sur ses lèvres
Je tue les mots
Amers
De solitude
D’absence.
Déjà le matin se lève avec le vent.
Eteins ta fenêtre.
Il est tard.
L’herbe nous attend.

Octobre 1991