L’orage et l’enfant

Le champ de blés mûrs
Court
Immense
Avec le jour qui s’en va
Dans ce regard
Si vaste
De l’enfant
Qui serre
Debout
Immobile
L’arc-en-ciel
Dans ses bras.
Le voilier de l’orage
Est amarré
Aux arbres
Là-bas
Où les départs attendus
S’effondrent
Sur le pont aux pluies
Avec le grand mât.
Sur les lèvres de la nuit
Entends-tu
Avancer
La saison des arbres nus
Le silence de l’espoir qui a froid ?

Tu m’as parlé de l’aube.
Est-elle encore loin ?

Novembre 1994