à Nadine

Chaumes
A l’orée des midis
Qui plongent.
On a fauché les avoines
Les coquelicots
Les tournesols
Les maïs.
Il était des arbres et des collines
Perdus dans les lointains
Au long du canal qui conduit ailleurs.
C’était un chemin d’orages.
Nous nous en sommes souvenus ensemble
Avec le soleil sur notre sourire.
Tu avais ta musique en bandoulière.
Je regardais tes mains
Tes yeux
Je me perdais dans ton visage
J’y ai trouvé tes lèvres
Le chemin de nos désirs.
On aurait tant voulu nous dire
Le bonheur d’être partis
De se retrouver
De repartir
Nos fronts vers le demain.
Nous nous sommes tant espérés.
Le soleil a même oublié de compter
Tous les matins
Si lumineux delà les écluses.

Sur le parvis de nos âmes-cathédrales
Ne me laisse jamais sans infini.

Novembre 2002