Naufrage de l’horizon

Le fleuve
Paresse avec quelques voiles du passé
Quelques ailes du présent
Un peu de couleur d’arcs-en-ciel
D’un futur qui doit arriver.

Paille et rails sous la pluie
Parsemée d’oiseaux perdus
De rivages peuplés d’écume
De rues de silences
Avides de paroles
Attendues.

Tu les écoutes
Tu en trembles.

Solitude imposée.

Le fleuve passe d’île en île
Sans me parler
Il est indifférent à mon sourire
Tu l’as dévêtu des apparences
Habillé d’herbe
D’arbres
De navires
De chemins sans certitude
Impraticables
Où j’ai perdu ma route.

Le sable avance
L’inconnu cherche ses confins.
Il n’a que le visible
Qui
Disparaît.

Routes tombées des falaises.

Juillet 2004