Oiseaux couleur de vent

Sur l’aire aux nuages
Sèchent la mémoire et l’oubli.
Les chaumes sont encore chauds d’hirondelles.
Le soleil s’est assis jouer avec les enfants.
Les rossignols chantent dans les rives
Les couleurs du silence.
Loin
Les arbres regardent passer les heures.
Les branches s’embrassent à l’aube
Se laissent au soir
Avant de briser les miroirs du labyrinthe.
Je voudrais te dire mon regard.
Il n’a pas d’heure.
Il t’appelle au bord de tes sourires
Qui fuient sur les eaux
Calmes
De caresses espérées.
Quand tu reviendras l’été sera fleuri.
Sur les sentiers des lendemains
Sans demain
Nous regarderons s’envoler les oiseaux de nos visions.
Ils sont d’une couleur de vent
Celui qui parle à l’impossible.
Tu regardes loin.
Je suis tout près.
Tes yeux et la plaine me parlent d’infini.
Je courrai avec l’espace en bandoulière
Et serai le maître du possible
Qui s’invente
Surprend
Sourit
A chaque instant
A tout ce qui arrive
Même quand les pieds glissent
Et ont peur de l’escarpé
Du vide
De l’horizon qui s’abîme.

Le soleil s’est assis jouer avec les enfants.

Juin 2003