Où se perd le désir

Une cage
Fermée
Vide.
Seul le vent et quelques nuages
S’y promènent.
Quelques plumes y sont prisonnières.
Une île de songes
De voyages dans les brumes
De fleuves attrapés avec les filets du large
Où s’en vont les désirs.
Les phares sont aveugles
Ils attendent les bateaux
Les rivages qui ne viennent pas.
Transparences d’eaux
Débordées par les marées.
Départ vers l’ailleurs
Que l’on voudrait loin
Très loin
Delà les horizons connus
Où les nuages se donnent rendez-vous
Pour peupler le ciel d’oiseaux
De chants
De murmures de nuits d’amour
D’étoiles qui courent l’infini.
Là se perd le désir
Les chemins n’ont plus de chemin
Le bonheur se perd
Facilement
Dans les frémissements du demain
De l’espéré.

Les oiseaux ne volent plus
Ils sont prisonniers de leur passage
Ils ont soif de soirs chargés d’or.

Je les libérerai avec les galions sombrés dans la mer.

Juillet 2004