Pénombres

 

Le désir mûrissait dans la pénombre verte
Les arbres nous parlaient du plaisir espéré sur les rives
Les eaux s’en allaient sans rien dire
Elles préféraient oublier
Pourquoi croire à l’inutile du souvenir ?
Le soleil descendait derrière un horizon barré de collines
Les saisons s’y donnaient rendez-vous avec des lumières en sourire
Je les espérais dans les yeux
Sur les lèvres
Des pénombres vertes du désir.
J’ai vu un arbre
Dans les arbres
Là-bas
Abandonné des possibles.
Poussière de pénombres.
Un grand soleil qui s’en va
S’abîme
Sur nos rives.

Novembre 2002