Les appeaux n’arrêtent plus les oiseaux de passage

Instrument de musique aux mélodies flexibles
Liane de notes fragiles
Qui cherche
S’enroule
Harmonie de sons avec l’univers
Harmonies en soir
Dialogue d’amour avec l’autre
Je me suis perdu dans les sous-bois de ton âme
Sabre aiguisé d’ombres et lumières qui avance.
Je cherche la sortie des sérénités du vide
Eaux calmes d’étangs immobiles
Où même le soleil s’ennuie de se voir toujours le même.
Mais les renards m’ont appris les erres d’autres visages
Âmes de l’imprévu
Steppes fertiles
Où est si doux le naufrage.
Les appeaux n’arrêtent plus les oiseaux de passage.
Le songe se farde souvent de mensonge.
Je devrais le savoir depuis le temps qu’il me trompe.
Le soleil a mis des draps de couleur sur l’infini de la plaine.
Les aréquiers veillent quelque part sur le chemin du retour
Où les âmes courent
Cherchent
Et livrent enfin les pénombres de leur amour.
La lumière s’est posée sur le lit des rosées de la voie lactée.
Le vide est au seuil de la porte
Bien balayé par ton regard-sourire
Fait de semblants et promesses labiles
Thulé d’un extrême Nord
Que l’amour des visions trop chaudes déserte.
La nuit
Avec ses grillons
Joue la harpe aux mille corde des maïs.
La solitude
Arrive
S’installe avec le vide
Derrière les peupliers.
Chevauchées éperdues à l’aube.
Les sous-bois ne sont qu’un souvenir.

Octobre-novembre 2001