Une feuille de platane sur ma table.
Mon verre est vide.
L’été a le sourire de l’automne.
Tu me regardes sans me voir.
La mer n’a pas d’horizon
Sauf une voile
Imaginée par mon désir.
Regarder le regard de l’autre
Et les confins de l’infini se rapprochent.
J’ai ouvert le tiroir à visions.
Tu es toujours là
Avec ton sourire
Mais les larmes ont perdu le chemin de mes yeux.
Tu as coupé la source du sourire.
Viens.
Si tu veux
Tout peut être encore possible.
La nuit de la Saint Laurent
Il y aura des milliers d’étoiles filantes.
Alors nous ferons des milliers de vœux
Toujours les mêmes
Que le temps effacera en silence
Malgré le sang de nos lèvres
Qui se mordent
En attendant de se livrer à qui l’on aime.
La Croix du Sud arrivera toujours en retard.
Tu ne l’as jamais vue.
Son triangle sera le chant de notre chemin.
Je voudrais te dire…
Tu sais ce que je veux dire…
Mais veux-tu l’entendre ?

Septembre 2001