aux livres des morts de l’Ancienne Egypte
Crocodiles à l’affût.
Les hérons et les ibis
Sur leurs nids
Boivent le couchant.
Ils couvent les pleines lunes dans les roseaux.
Il est dangereux de s’y promener.
Envol de songes sur l’infini.
Infules de lin pour la traversée inconnue.
Je t’aime.
Ne me laisse pas tout seul
Face au visage qui scrute nos âmes.
Est-il lumière ou ombre du midi ?
Les roseaux entonnent les plaintes du voyage.
Je voudrais croire au ciel étoilé qui m’appelle.
Nos galaxies tournoient dans les roseaux.
Elles cherchent à se reposer
A se purifier des horizons vides
Où le néant les invite.
Dis-moi ton amour avant la traversée.
J’irai mendier le mendiant
Sur les sentiers de sa vie
Avant que les roseaux ne se referment.
Est-il une lueur de vie dans le jeu des ibis ?
Les crocodiles avancent.
Nous irons nous sauver sur l’île jamais trouvée
De-là les attentes de ceux qui passent
Qui espèrent
Qui cherchent le chemin de la lumière
Dans les roseaux immenses de l’ombre
Où l’on attend celui qui tombe.
Ne regardons pas en arrière
Il faut avancer
Le soleil nous attend sur le fil de l’horizon
Où tout peut sombrer.
La vie est là.
Mars 2009