Portes de sortie en mer des affluents humains.
Blessures mortelles de l’âme qui cherche.
Stupidité du bien que l’on veut aux autres.
En seras-tu épargné ?
Le Gange sourit aux gavials sur la berge.
Dans leur soif inutile ils ont faim de prières.
Vishnou répand des fleurs.
Çiva détourne le regard de sa monture.
Attend-elle les caresses promises ?
Le désir est au rendez-vous des berges qui s’ouvrent.
Les deltas ont oublié le parcours unique de l’amour.
Ils ont trop de lèvres qui ne s’ouvrent pas au sourire.
L’estuaire de mes mains suit mon regard.
Il me parle de tes horizons
Aperçus delà les rives à franchir
Delà les lointains qui m’appellent
Joyeux
Avant le naufrage.
J’en échapperai avec les hirondelles de mer
Illuminé des lumières des eaux qui avancent
A l’ombre des orages.
Sur les fleuves il est des passeurs de songes.
Les anguilles pourront les remonter
Paisibles
Jusqu’aux sources.
Elles essaimeront dans les luzernes
Où courait
Jadis
Insouciante mon enfance.
Estuaire d’enivrements.
La mer l’attend avec l’écume sur les rivages
Les nuits claires de pleine lune
Où il se répand en laitance de nuages.
Septembre-octobre 2009