Murmure de nuages dans les yeux qui attendent.
Procession de l’oubli.
Envol de noctules
Dans les nuits de pleine lune
Où se noient les banalités
Habillées de savoirs inutiles.
Sur les eaux des fleuves
Coulent les rendez-vous de ceux qui s’attendent.
Les souvenirs se perdent dans les brumes.
Appeler qui attend ou être appelé ?
Je t’attends depuis très longtemps
Avec des échappées de chevaux et de dunes
Au bord de l’horizon
Où s’assoupit le soleil du printemps.
Crépuscule d’animaux attendus dans les champs
Où les luzernes s’habillent de lucioles
Avec l’écho de tes pas et leurs voix qui me cherchent.
Répondras-tu à mon regard ?
Les oies sauvages nous attendent
Impatientes
A l’étang des matins qui se baignent.
Tiédeurs oubliées de l’enfance qui se réveille.
Course éperdue sur les sentiers du vent.
Première fois
Première rencontre
Entre songe et ombre
Où tout bascule au lever du jour.
Pétrels et gabians ont oui dire
Des cornes de brume
Que tu m’attends sous le baobab des mystères.
J’arriverai avec une brassée de roseaux en fleur.
Nous en ferons un lit pour nos songes
Qui voudraient éclore ensemble sur nos lèvres.
Matins aux senteurs de pivoines.
Ennui d’hippopotames sur le fleuve.
Tout est toi et moi.
Mai 2009