La faim se promène dans les rues aux attentes.
Arbres seuls
Enneigés de faims perdues dans les plaines.
Pleines lunes blanchies dans les miroirs sans tain
Où la poussière se mire en songes et en désirs.
Les automnes paressent au soleil.
Concile de faims
Sous l’ombre rouge des aliziers blancs.
Yeux vides
Yeux éteints
Yeux somnolents
Yeux absents
Yeux féroces face aux festins.
Comment peuvent-ils s’endormir ?
Qui peut rassasier les mains vides
L’âme blessée qui cherche un sourire
La solitude d’une caresse non donnée ?
Faims ignorées
Oubliées.
Faims d’orages sous les baobabs.
Les aigles cherchent la mémoire
L’identité perdue dans les brouillards du soir.
Faims d’émotions
De sensations de routes sans fin
De visions de toits vivants
Delà les oliviers et les cours intérieures.
Faims de feuilles de vignobles
Qui jaunissent le matin des attentes endormies.
Faims de miroirs à traverser
Pour le chants des oiseaux de passage
Pour le frémissement du vent dans les arbres.
Faims de départs
De rivières
De bateaux.
Y aura-t-il une arrivée ?
La soif attend quelque part.
La traversée sera longue.
Octobre 2008