Hautes herbes mêlées d’avoines sauvages

 

Je suis immergé dans le temps.
Il efface tout.
Même le souvenir.
Comment aller au-delà du fini

Du mystère
Du circonscrit
Qui étouffe l’envol
L’envie de courir hors d’haleine
Pour attraper ton visage
Qui disparaît dans le désir?

 
Hautes herbes mêlées d’avoines auvages.
Les licornes s’y perdent.
Les psalmodies se cherchent.
Elles chevauchent les dragons de l’avenir.

 
Au seuil de Toujours
Jamais attend dans l’ombre un sourire.
Saurai-je aller au-delà d’un visage?
Le regard se cherche sur les lèvres qui parlent
Dans les mains qui se disent aux nuages.

La route a la nostalgie de ses lointains.
Arbres à la dérive sur les talus de nulle part.
La steppe se réfugie sous les acacias
Où les dromadaires courent aux sources.
La savane compte ses baobabs.
Dans les hautes herbes
Je cueille les fleurs pubescentes du désir.

Les palétuviers comptent les nids des hérons blancs.
J’y sèmerai des avoines et des genêts

Qui songent aux cailles et aux coquelicots en sourire.
Incandecence de la mangrove.
Tout se perd en plaisir.

 

Les licornes paissent les mystères.
L’âme se cherche.

Danse d’hippocampes
Dans le silence des herbes hautes.
Phares à la lisière du désir.

 
ss

 
 

Septembre 2008