Le cerisier de la cour intérieure

 

 

 

 

 

La neige

Cette nuit

A parfumé de printemps

Le cerisier de ma cour intérieure.

Les pétales en sont émus.

Les lèvres rosissent en sourire.

Je suis sorti écouter les loriots et le vent.

 

 

Le sentier du saule s’effeuille avec les goélands.

Ils sont partis sur l’allée aux peupliers

Autours du jardin.

Le mur est très haut autour de l’amour.

Oserai-je le grimper avec mes dix-sept ans ?

M’attendras-tu sous le cèdre aux songes

Près des volières en partance avec les nuages ?

 

 

Ta caresse sur mon visage me dira ton amour.

Il n’est pas facile de croire aux lointains.

Tout s’immerge dans l’improbable

Où je voudrais m’abîmer pour te voir arriver.

 

 

Les souvenirs se cherchent

Les murs s’écroulent

Les sensations se colorent de printemps

Le cerisier m’appelle

Ton regard m’attend.

Les fougères et les ronces ont leur rendez-vous

Près du mur

Où les conques se lavent des herbes à peine fauchées.

Il est des arbres inconnus

Qui me parlent d’un cerisier blanc

Où se prennent les arcs-en-ciel du matin.

Les agaves et les oliviers sont déjà très loin.

 

 

Ce soir je rentrerai dans ma cour intérieure.

Ses promesses m’ont préparé un panier de blancheur.

L’arc-en-ciel est parti avec un cerf-volant de passage.

 

 

 

Juin 2009