Le cri d’un rapace

 

 

 

 

 

Blessure du silence.
Cri d’un rapace sur l’instant qui devient.
Le désir pêche le ciel dans les fossés
Où gît l’amour du soir
En attendant les mendiants de galaxies.
Le rapace s’empare de la nuit.
Au loin l’on entend toujours son cri.
Peurs et marais à la lisière de forêts qui nous hantent.
Pleines lunes qui tombent dans les darses.
L’oubli se console d’amours mortes.
 
 
Les ailes du rapace se dessinent sur les volcans.
Ourlets de feu et de cendre
Yeux incandescents de lave
Cris-appels de milans et de buses au couchant.
L’infini pleure son infinitude oubliée.
Quels rapaces festoient à Conakry ?
Odeur de sang
De vautours assoiffés
Affamés
Accouplés aux chacals et aux hyènes
Dans les terrains vagues
Où personne ne voudrait se trouver.
 
 
Solitude vomissante.
Les hérons se sentent pourchassés.
Ils voudraient fuir
Prêter leur voix et leurs ailes
Aux larmes et à la peur de ceux qui sont tombés.
 
 
Multitude de rapaces.
Le ciel est noir de honte.
Les cris s’arrêteront-ils avec la lave des volcans ?
 
 
 
 
 
 
 

Octobre 2009