Envol d’ailes transparentes.
Brumes épaisses dans les labours de ma plaine.
Silence des trèfles.
Les luzernes méditent sur l’absence d’un visage.
Mon corps tremble.
Fenêtre sur un ciel naufragé en mer.
Je pousserai une dune sur la plage
Une vague d’écume
Où les amertumes se rencontrent
Et mon émotion émerveillée verra le jour.
Les trains n’ont plus de rails
Ils se sont arrêtés sur un sentier
Où le soleil
Désemparé
Se balance sur l’horizon du couchant.
Les herbes folles cherchent la vérité.
Les corbeaux quittent les branches de la honte
Qui pactise avec la stupidité de ceux qui savent.
Paroles non circoncises de l’inutile.
Envie d’arriver au port des grands départs.
Une foulque
Trompée
S’écrase contre la vitre.
Le jour a perdu sa transparence
Son équilibre.
J’ouvre la fenêtre.
L’infini m’attend.
Janvier-février 2009