Passés au présent

 

 

 

Au pays du songe les émeus chassent l’immense.

Le passé est loin.

Inutile de le chercher

D’y revenir.

 

 

Le matin

Aux reflets d’eaux transparentes

Me parle de sentiers insoumis

Trouvés au hasard de mes espérances

Au seuil d’un sourire sans caresses

Que tu m’as laissé

Avec un nid de jais

De glands

Tout en haut d’un chêne si longtemps regardé.

 

 

Il est de nouvels appeaux qui m’appellent

Sur la branche du désir

Où l’amour tarde à venir de derrière la haie

Que tu as plantée pour cacher ton regard

Sa lumière

Ses horizons de monotonie

Qui blessent ton départ.

 

 

Le passé

Derrière le temps qui passe

Se renouvelle en éblouissements et en visages.

Sauras-tu plonger dans les miroirs du songe

Où se rencontrent le souvenir et l’oubli

La douleur des étoiles qui naufragent en mer

Au sein des nautilus en voyage ?

 

 

Mon amour te cherche.

 

 

Dis-moi qu’il y a des joies du matin

Au réveil de l’univers

Qui s’épanouissent dans tes mains.

Leur herbe sent tes pas

Les vents du printemps écrivent

Libres

Les nuages et les ombres qui passent.

 

 

Au carrefour aucune indication du chemin.

 

 

 

Août-septembre 2009