Les tamariniers m’attendent après le pont.
Le soleil a une écharpe de soirs et d’oiseaux.
Le fleuve joue avec les ombres des rives.
Chant de branches qui dérivent.
Les pagodes se rappellent mon sourire.
Le vent s’est perdu dans le désir.
Saura-t-il retrouver le chemin de l’aube attendue ?
Les grues entonnent le chant des songes.
Sur les eaux du fleuve
Les lointains se cendrent en nuits qui plongent.
Le vent suit les nuages
Les souvenirs du givre de la plaine.
Je regarde
Le cœur serré
Tomber le soleil derrière les tamariniers.
J’écris des larmes sur ton visage.
Oserai-je croire aux oiseaux du fleuve ?
Apprivoiser l’éphémère
Sur les chemins où le désir appelle.
Nostalgie des innocences perdues.
Mer sans voiles.
Le fleuve descend aux embouchures des songes.
Sauront-ils fleurir sur les lèvres des instants
Partis dans les lointains de l’âme
Qui a si peur de naufrager dans la sérénité
Où le tout se construit avec les mains du monde ?
Broussailles de graminées
De souvenirs
Où campent les voyageurs des routes oubliées.
Incertitudes désespérantes de l’amour
Qui espère
Croit
Malgré le fleuve qui s’enfuit sous les tamariniers.
Décembre-janvier 2008-09