Oiseaux de passage dans la nuit.
Je les entends me raconter ton visage.
Migration d’ailes et de regards vers l’été.
Les as-tu rencontrés ?
Je leur ai prêté mes yeux et mes mains
Pour te caresser
Te serrer sur le drap blanc des aurores et des rosées.
Ornières sur le sentier.
Chaînes de préjugés.
Pages de l’habitude
Toujours ouvertes
Toujours combattues
Toujours conseillées.
Sauras-tu les déchirer ?
Les libellules n’arrivent pas à s’embourber.
Je les ai poursuivies sur l’enfance des étangs.
Ne lâche pas ma main.
Tu réussiras à les rattraper
Et garder leurs ailes dans ton livre à libertés.
Là les soleils et les brouillards rient des promesses
Au seuil de l’été
Parti nous attendre
Avec les vastes champs de maïs
Sous les rives espérées.
Fraîcheur du désir sur les erres du temps.
Voyage des attentes au bout de ton visage.
Les nuages s’emparent de nos yeux.
La pluie rafraîchira nos élans et nos tourments.
Je te ferai un cerf-volant aux couleurs d’arc-en-ciel.
Il sera notre oiseau de passage
Qui migrera avec l’amour sur des chemins imprévus
Où l’espace s’est perdu dans le temps.
Tu te recroquevilleras dans mes bras
Enivré de lumière
Avant que ne tombent sur nos plaines
Les étoiles filantes
Les éclairs
Les orages
Sourires de sentiments en migration
Qui ont trouvé le voyage.
Nous irons à la frontière du visible
Et nous rirons du chemin parcouru.
Immensité.
Avril 2009