Les nuages se sont violacés devant la nuit.
Le vent
Très chaud
Muet
Court
Tête baissée
Sur les cris du passé.
L’on entend les chacals respirer le sable du midi.
Soif.
Délire de songes mouillés.
Somnolence de navires aux voiles baissées.
Désolation d’attentes perdues dans les blés.
Sauront-elles trouver ton sentier
Le chemin des promesses
Lumineuses
Oubliées
Trahies
Données en pâturage à l’ombre des saisons passées ?
Le mur du passé est au seuil du présent.
Les grilles sont fermées.
Le demain se dit à lui-même adieu.
Soif.
Je passerai par une porte dérobée
Inventée.
Voudras-tu me suivre
Ramasser la poussière des horizons perdus
Oubliée avec les cormorans et les tamariniers
Sur ma soif d’infini qui refuse de s’apaiser ?
Sauras-tu me désaltérer
Par des nuages d’étoiles filantes
Qui tombent
Fidèles
Dans les chaumes glanés de l’enfance ?
Les oiseaux
Se disent l’infini qu’ils ont vu
Dont ils se sont nourris.
Juillet-août 2009