Sous l’arbre au départ

 

 

 

Je veux partir.

Je suivrai mon amour.

Les oies sauvages sont parties cette nuit.

Le vent court la plaine.

Les enfants regardent passer les nuages.

 

 

Chemin perdu dans les roseaux.

 

 

Les rizières

Moissonnées

S’accouplent aux étoiles filantes.

 

 

Chevaux épars à la levée du jour.

 

 

Un arbre immense.

 

 

Ne pars pas.

Ne me laisse pas.

 

 

Tu es parti.

Je t’attends.

Tous les jours.

Jusqu’au soir.

 

 

Le temps est passé.

J’en ai perdu ma jeunesse.

Je continuerai à chanter ton retour.

Je pleurerai

Eperdu

Sans larmes.

 

 

L’arbre a oublié ton départ.

Les nuages lui parlent

Pourtant

De l’ombre sur la route qui s’en va.

 

 

 

 

 

Octobre 2008