Bonheur ordinaire

Le temps fraîchit dans le jardin des brumes.
Méditation.
Se trouver soi-même.
Le soleil gémit avec le vent.
Entre matin et soir passe le songe.
Les bouleaux appellent le printemps
Qui fleurit les corps de désir.
Le bonheur ordinaire est ennuyeux.

Courir à perdre haleine
Laisser derrière soi l’ordinaire
Continuer dans les roseaux et les joncs
Le long des fleuves
Où fleurissent les herbes sages.

L’infini est toujours à la portée du regard.
Adieu
Séparation
Larmes
Espoir que le temps s’arrête.

Où me conduisent-elles mes errances.
Le sentier est silence.
Automne
Pluie
Orage.
Feulements.
Le tigre a soif de neige.
Le merveilleux a rendez-vous avec la liberté.
Le nulle part s’assoit partout au seuil des portes.
Tu en trouveras peut-être le chemin.
La lumière du jour est encore très haute.
Elle tombera à la lisière des désirs.
Les voiliers
Pensifs
Rentrent au port.
Quelque part.

Printemps.
Peur.
Les étangs se baignent dans l’ordinaire.

Septembre 2006