Croisement des intentions

Courir dans les herbes non fauchées.
Champs labourés jusqu’à l’horizon.
Les arbres sont les témoins de mon errance.
Le ciel peint d’un bleu tendre les luzernes
Les oliviers.
Les clochers disent les heures qui passent
Au croisement des intentions
Sans se soucier si elles sont bonnes ou mauvaises
Folie d’herbes ou talus de chardons.
On les confond souvent sur les chemins du désir
Où l’amour croit à l’innocence
Incapable de finitude
Et qui épouse
A chaque instant
L’horizon.

Il est des songes funambules
Sur le fil des intentions
Tendu par l’espoir
Fleuri dans les haies
Où la galaxie se perd d’équinoxe en solstice
Sans succomber aux tentations.
Pourquoi conquérir le temps ?
Il est des certitudes-falaises
Gelées en toute saison.

Les nuages paissent l’espace
Jusqu’à l’arc-en-ciel
Présent du temps
Forêt des intentions
Fleuve où tout devient
Où les lointains se parent d’herbe
D’émotions
De joies imaginées
De profondeurs
De sensations.

Les intentions ne sont jamais absentes.
Elles sont invisibles.
Elles ont le poids
Si lourds
De la conscience.

Septembre-octobre 2006