La plaine respire les tournesols

C’est l’été.
Les oiseaux partent vers le nord.
Mon esprit n’est pas sûr.
Il émerge des infinitudes espérées.
La plaine respire les tournesols.
Quelques glaneurs perdus dans les chaumes
Parfumés de chaleur.
Midi a donné rendez-vous aux nids
Vides
Des cailles glanées dans les blés.

La mangrove
Solitaire
A pris dan ses racines
Les oiseaux de mer et les nuages.

La plaine respire les tournesols.

Le blé est déjà moissonné.
Un voilier
Au loin
A la silhouette du matin.
Vagues d’oiseaux de mer.
Un couple de goélands dans le crépuscule.
Je m’en vais avec le printemps.
L’été aura des regrets.
Paupières de ce que l’on espère.
Foin d’avoines et de gabians sur la mer.

La plaine respire les tournesols.

Roseaux de promesses et de vent.
Lacs où dansent les arbres inconnus
Inutiles
Aux branches nues.

Estuaire de lointains
Trop loin sur les sentiers.
Pénombres de l’invisible.
Les saules ne pleurent pas le soir.
Bêtise de la guerre et de ses victoires.
Mort de saisons espérées.
Hennissement de soleils noyés dans la fange des fossés
Asséchés par les lunes de l’été.

Bon voyage mon amour.

La plaine respire les tournesols
Effeuillés
Perdus.

Juillet 2006