Lambeaux de songes

Lumière opaque.
Horizon incertain.
Qu’y-t-il derrière ?
Lambeaux de songes
De voyages.

Sur le lit du passé les draps sont défaits.
Il pleut.
Odeur de moisi dans les bois aux attentes.
Le désir soupire aux visages rencontrés.
L’aube a oublié le sentier des arbres.
Les rives sont peuplées de joies éteintes.
La neige blanchit les toits des monastères
Où l’âme voudrait ouvrir les fenêtres
S’échapper
Courir l’infini
Libre
Sans chemins établis.

Visions qui fuient derrière les vitres du passé.
Inquiétudes
Illusions
Nausées.
Espoirs en herbe sur les chemins de l’exil
Appelés à mûrir
A devenir chaumes
Sur les talus des fossés.
Le désir réapprendra le chemin du présent
Delà les vitres du train
Qui ne veut plus s’arrêter
A l’orée des promesses.

Les rails se rencontrent
Se chevauchent
S’en vont chacun de leur côté.

Amertume
Solitude
Marais verts de l’inutile.

Mai 2006