Horizon d’albâtre
Vol d’éperviers sur l’aire de l’enfance
Etangs endormis sous les lunes d’été
Infini de finitudes
Vanité de l’espérance.

Ailes blessées
Champs de colza
Où les arbres s’humilient au sol
Et peignent des jaunes acides sur le couchant.

La mort poursuit l’oubli.

Course de chevaux dans l’herbe de mes tendresses
Tourment des jours qui n’arrivent pas
Odeur des blés sur mes lèvres.

Les chevaux cherchent le chemin perdu.

L’infini paît avec les troupeaux dans la solitude.
Le bleu des collines
Se promène sur les rives du passé.
Parterre de mouettes
Fleuri de cendres
D’habitudes.
Pleurs amers sur l’inutile.

Vengeance
Haine
Guerre
Banalité de l’horreur.
Plus jamais ça.
Et tout recommence.
Toujours.

Sur le pin deux pies recommencent leur nid.

Douceur de l’éphémère.

Mars 2006