Savoir inutile du temps

La mer se lave dans le soir
Et s’essuie au soleil couchant.

Clairière ouverte
Sans frontières.

Les châtaigniers attendent le printemps.

La compassion caresse les collines
Si désireuses de vent
Qui tarde à venir.

La moisson est mûre dans la plaine.

Vaisseaux immobiles sur le miroir des attentes.
Rendez-vous des dunes
Des orages d’été
Des faucons
De ce que le songe ne peut vaincre.
Mémoire de l’infini attendu.

Le train se perd dans les brumes du connu.

Savoir inutile du temps
Qui cherche
Se pare
Se farde
Veut paraître
Briller.

Vanité.

mondanités de l’espace
Conversations
Discussions
Soirées interminables
Nuits inutiles.

Désert des lumières.

Avoines et seigles mûrs
Oiseaux affamés dans les andains de l’espoir
Paille inutile
Grenier vide.

Février 2006