Églantiers en partage

L’aube embaume l’églantine sur ton visage.
Pâle funambule d’un soleil qui s’éveille.
La rosée des sables a éclot les roses du printemps
Pour les aigles et les cerfs-volants qui jouent avec les nuages.
L’innocence des sources dévale les oueds endormis.
L’eau traverse les puits où s’abreuvent les chamelles
La soif des couleurs ocre du phosphate et du basalte.

Blancheur de lumières éparses sur les galaxies
Sur les champs de soleils courants avec les luzernes
Avec les lucioles dans les abreuvoirs de la nuit.
La vie crie son amour dans les miroirs salés
Où j’écris ton nom avec l’alphabet des étoiles filantes.
La page des blés attend la faux de l’été.
Les coquelicots ensanglantent les églantiers.

D’entre les cils de ton regard qui m’incendie
J’ai senti mon cœur courir dans les dunes
De mirage en mirage
D’étoile en galaxie
De rose d’églantier en aubépine
Craintif d’une blessure d’épine à ton front
De mes larmes éperdues sur des pages abandonnés.

Je contemple ton sourire dans les yeux de ton amour
Ebloui par l’intensité de ton infini
Qui migre avec les oies des neiges et le vent.
L’ornière des mûriers se perd dans les sous-bois
Où pupule la chaleur des solitudes
Pliées avec force dans les roseaux des étangs.
Transfiguration d’églantiers en lumière.
L’éclair traverse le ponant et s’apaise dans les vagues
Les voix mystiques des saisons explorent la pluie
Les orages chantes l’immense à l’orée de l’inattendu
Tes lèvres sont rivées à l’extase.

J’ai retrouvé les syllabes de ton visage

Août-septembre-octobre 2012