Foules immenses

Les nuages se sont pris dans les figuiers de barbarie
Sur les chemins transparents de l’annonce du vent
Qui clame les libertés de ses voyages
Où les étoiles crient l’éclat du bonheur
Retrouvé au détour de l’éblouissement des éclairs
Que l’orage a amassés en foudres de blancheur
Ebriété de psaumes alliances souvenirs infinis.

Sous les oliviers et les jujubiers assoiffés
Les grillons des herbes sèches
Chantent les rosées des galaxies qui voyagent
Les nids des alouettes qui s’endorment avec les grives.
Tout se repose
Tout attend le matin.
Sous les paupières nos yeux sont remplis de visions et de songes.

Foules immenses attendent sur les rives
Le fleuve s’est enlacé d’arbres et de lianes
Chaînes des coeurs vaincus qui s’aiment
Pour se laver le visage des larmes du soir
Où toute résurrection de l’être s’accomplit
Se transfigure
Se glorifie des chemins incandescents du soleil à midi.

La parole est foule d’oiseaux et de nuages
Que l’amour emporte sur le chant des riz et des blés
Où l’aube se baigne d’ailes et de regards
De rosée d’éblouissements descendus des bords infinis
Où les syllabes se font défont en symphonie de vie
Annoncée dans les nids étables terriers eaux profondes
Où l’éphémère se fait absolu pour l’âme qui a soif.

La lumière interroge la vie sur les rives de la nuit
Avec les réponses du temps aux voix lointaines
Que les galaxies transmettent d’étoile en étoile
Jusqu’aux confins infinis de l’espace.

Le désert n’a pas fini de compter les grains du sable.

Juillet 2012