Labourer le printemps

Le sourire de la plaine
Gercé par l’hiver
Regarde les blés à peine nés.
Les sillons attendent la semaison du maïs.
Le vent disperse les printemps rogations
Avec les saints et les nuages.
Le grain mourra dans la terre à tendresses.

Résurrection de pruniers sauvages
Dans la haie aux églantiers.
Le semeur des éclairs compte les soleils orages
Les pluies attendues
Les étonnements de l’instant qui passe
Les aridités des ronces qui étouffent la vie
Les pas du désert sur les dunes qui voyagent.

La terre s’ouvre aux grains mains paroles
Qui pleuvent en gestes de lumière
D’amour désir
Où la foudre et l’inspiration s’incarnent.
Plaine d’épis de feu cailles et coquelicots
Profusion de lointains en moisson.
Parle-moi des maïs éclos à l’orée du vent.

J’épanouillerai les cambarles et les nuits
Avant de cueillir les étoiles filantes
Dans les haies de l’enfance qui pleure de froid.
Les grains de maïs resplendissent au soleil
Mêlent les paroles d’incandescence
Flamboient de joie pour les dire et les crier
Avant l’exaltation de l’extase.

La beauté est au rendez-vous de ton visage.
Ton sourire illumine ton regard.
Tes lèvres s’offrent au baiser de l’immense.
J’ai couru pour t’apercevoir avec mes désirs.

Les blés et les maïs remplissent les greniers de l’été.

Avril 2012