L’aigle tombera-t-il dans les ronces?

Mes yeux plongent dans ton regard.
L’éclair éblouit ton visage.
Il danse avec l’aigle des infinitudes
Sur l’invisible blancheur du désir
Où la corde serrée de l’amour nous traverse.
Tes lèvres susurrent l’espoir
La joie des haies des églantiers.

Les phares de la haute mer nous appellent au voyage.

Je te suivrai sur la route des nuages
Que tu illumines de visions émerveillées
Où les aurores boréales rencontrent les soleils de la nuit
Toutes les couleurs répandues dans ton sourire
L’immensité lumineuse des galaxies perdues
La beauté clignotante des luzernes
Que les lucioles apprivoisent à l’orée du fini.

Broussailles d’oiseaux qui fuient l’écume des jours
De peur que l’aigle ne tombe dans les ronces du temps.
Son vol
Très haut
Plane sur l’immensité des étendues du silence
Hantées par le vent qui ne sait où aller
Sûr seulement de ton amour et son infini.

L’espace est jaloux de ton regard
Qui va delà le visible et les songes
Que l’iridescence transforme en couleurs de lumière
En ailes de joie multicolore
Dispersée par les libellules à l’horizon du soir.
Je couperai les épines autour de ta tête.
Le sang ne tachera pas l’ivresse de ta soif.
Bois sans crainte les rosées immobiles des étoiles.

Sur les rives de l’amour plongent l’aigle et la foudre.
Les buses des hauteurs pondent les œufs de l’espace.
Les ronces incendient l’herbe inutile.

Juin-juillet 2012