Le fleuve attend ton regard

Rives d’herbes et de nuages.
Eblouissement d’attentes sur l’eau.
Nids de foulques dans les roseaux.
Orage de soifs cerfs-volants dans les mains du vent.
Tu arrives du ponant avec les éclairs
Avec la joie des pluies dans le désert
La danse des aubes lavées de lumière.

Je serai à l’embarcadère de ton regard
Avec l’envolée des lointains oiseaux de mer
Au bout des libertés où niche la joie du jour.
J’entrerai dans le fleuve de ton visage
Je me baignerai dans l’incandescence de mon désir
Que l’amour immerge dans les eaux galaxies.
Les bouquetins jouent dans l’espace étoiles.

Libellules et palombes parlent au vent
Aux rencontres
Aux tendresses du songe
Sur les pas secrets de ton mystère
Au seuil des caresses que tu veux donner
Que ta clarté illumine de ton devenir
Pour dire ta parole ultime delà l’infini.

Phare de navires en grandes tempêtes
D’âmes emportées par le tumulte du vent
Dans les infinitudes de ceux qui cherchent
Qui s’aiment
Et savent avoir tout trouvé en chemin.
Je suis fleuve et foule d’eaux qui se répandent
Sur l’immensité des couchants
Des soirs illuminés de lucioles
Au rendez-vous des beautés paisibles du temps.

J’écris sur le sable les mots de la Grande Ourse
Pour qu’elle poursuive les galaxies en fuite
Et les ramène aux herbages des soleils apprivoisés.

                                                                   

Mars 2012