Les chiens hurlent autour de l’étable.
La peur du loup fait bêler les agneaux dans la nuit.
Au désert les hyènes et les chacals s’habillent d’étoiles.
Le fennec se tapie dans son terrier avec la rosée.
Les dunes agitent leur crinière au vent.
Fascination du danger dans la prairie des songes
Où les agneaux sont repus de lait et d’herbe.

Les loups voudraient courir sous les arcs-en-ciel
Dessiner les cerfs-volants sur les mirages
Que l’amour poursuit en attendant leur retour
Promis sur la route des milans et des vautours.
Les agneaux ont préparé leur festin sous les chênes
A l’ombre de l’impossible qui deviendra possible
Dans la prairie des rencontres et des sourires.

Douceur de regards et de feuilles très vertes
D’éclairs vêtus de nuages et de chants d’oiseaux
Caresses de milliers de galaxies qui s’embrasent
A la lisière des loups transfigurés en sources fraîcheurs
Où se désaltèrent les faons et les agneaux le soir
Quand paisible le soleil s’étend dans la rosée
Près du désir qui parle d’amour au vent.

Les tables de chansons et de cris de joie
S’illuminent sur les sentiers et les pâturages
Où les lézards bleus et les couleuvres dansent
Le long des ruisseaux et des courants de trèfles
Sur les parvis envoûtés d’incandescences en feu.
Eblouissement de braises et d’yeux d’eaux
De louveteaux et d’agneaux sous les étoiles.

Le désert s’en est allé en quête d’une oasis
D’arbres dattiers raisins blancs et amandes vertes
De nouvelles lunes goélands et caresses chacals
De huppes ramiers falaises et phares lointains.

L’harmonie de toute vie chante en cascade.

Juillet 2012