Lui elle

Lui est fort riche
Elle est fort belle
Sauront-ils entrer dans le trou d’une aiguille
Mieux qu’un chameau ?
Ficelles épaisses au rendez-vous des portes étroites.
L’enseigneur des lois est plein de soi
De prétention des justes.
Sûr de son dédain pour autrui.
Médiocrité de qui sait sans savoir.
Banalité de tiédeurs vomies des buissons en feu.

Les étoiles dansent sous d’autres étoiles
Alors que la misère demande miséricorde
Espérant arriver au puits des comètes en voyage.
La lumière est au rendez-vous du pauvre qui cherche
L’eau affleure des joies méditées en silence.
Il partira réconforté d’une soif apaisée
De la force insoupçonnée de qui sait sa faiblesse.
Tout est incandescent à l’horizon de l’amour
Où veille le désir dans les arbres aux oiseaux
Ceux qui sont partis et revenus des lointains.

Elle tisse l’inutile des apparences
Les regards vides des séductions
Sous le masque ensorceleur
Que le bistre essaie de rendre avenant.
Sa beauté trompe même les cormorans.
Ils n’osent plus s’éloignés du temps
Ils craignent  les syllabes de l’aube
Prononcées et déjà effacées avant le soleil du songe.
Plaine de sables et de champs stériles
Où l’âme se meure de soif et de nuages fanés.

Le puits des rosées est à l’horizon de ta voix
Qui nous appellent très fort par notre nom.

Quoi qu’on crie l’amour des infinitudes nous attend.

Mai 2012