Le puits est profond.
Me donneras-tu à boire?
J’ai soif de sources secrètes et vives
Celles de ton âme
Où l’amour connaît tous les chemins de ton visage.
La chaleur danse à l’horizon
Les coquelicots ensanglantent les nuages dans les blés.

Où habites-tu?
Je passerai la nuit avec le silence des étoiles
Les méditations de tes veilles dans le désert
Au pied des rochers qui gardent la vie des songes
Avant de courir hors d’haleine avec le vent.
Les mirages couleur arc-en-ciel naissent dans les trèfles
Avec les renards assouvis de rosé.

Le soleil mendie les orages au midi.
Tu pourras boire la pluie fraîche des oueds.
L’ombre se remplit d’invisible et de soif
De visions émerveillées d’algues et de rivages.
Sauras-tu donner à boire à mon amour
A l’infinitude de mon cri qui t’appelle
Aux ailes des oiseaux de passage qui se posent?

Les phares sont hantés de cormorans et de casoars
De rendez-vous aux contemplations en voyage
Aux sources éperdues du puits que je cherche.
Ne me laisse pas seul dans les dunes.
Ton visage suffira à guider ma soif
A désaltérer de ses pluies l’immense
Combler le manque du désir présence.

Les huppes se cachent dans les fleurs des luzernes.
Elles sont appels caresses aux peupliers des rives.
La rivière aux mille lingas est toute proche.
Mes mains se dressent à la fraîcheur de tes lèvres.

Je bois la satiété de l’inépuisable.

Mai 2012 et octobre 2012