Prière dans les collines

Infinitudes de blés en herbe
De blés mûrs
Sentiers de maturité du bonheur.
L’amour nous attend.
Rosées de paroles éperdues de lumière
Où l’aube se colore d’aulnes et de frênes
Sur les marches de ceux qui avancent et cherchent.

J’écoute la pluie tomber avec la douceur de ta voix
Elle me parle d’arcs-en-ciel joies sourires
De regards
De mains ouvertes aux tendresses corps et âmes
De rencontres surprises sur nos lèvres
Qui imitent les syllabes du chant des mémoires
Lumière retrouvée sous les paupières des saisons.

Je cueillerai les épis du soleil qui tombe
Pour prier la clarté des vergés endormis
Les songes des pauvres qui croient à l’horizon
A l’incandescence des promesses criées au vent.
L’amour peut être source de sang et de foudres
De fleurs arrachées et d’étoiles qui explosent
Sur les grèves de tes yeux qui tremblent.

Que ton sourire ne soit absent trop longtemps.
Viens dans les chapelles de l’été vêtues de songes.
Ta présence bleuira de geais mes collines
Avant de nouer l’herbe des andins rosées
Fauchés à l’aube des fougères
Avec le sommeil qui demande de veiller les lucioles
Sous les sureaux des lavoirs blancheur retrouvée.

Regarder les nuages s’humilier au vent du matin
Espérant les tendresses du soleil
Sera le chant de mon innocence
L’épiphanie des audaces cherchées sur tes rives.

Ensemble nous serons éblouissement sur les collines.

Mars-avril 2012