Soleil dans l’orage

Vite.
Le soleil risque de sombrer.
La tempête s’est déchaînée sur les rives.
L’orage et le vent nous emportent
Crient leur sourire
Nous appellent sur la route
Où danse la joie des rencontres.

Vite.
Le soleil s’est embarqué avec l’aube
Cachée dans la haie des visions.
La barque arrivera-t-elle au couchant ?

Vite.
Les brancards sont trop lourds de malheurs.
La foule a fait exploser les portes.
Ruée dans l’eau de l’espérance qui attend.

Vite.
Le vent caresse ton visage et irradie le mien.
Serons-nous prêts à l’amour qui nous appelle ?
Transfiguration des finitudes en infini.

Vite.
Réveille-moi du vacarme des incertitudes
Secoue-moi dans les intempéries ouragans
Pour sauver les soleils des clartés.

Vite.
Tes yeux se colorent de tremblements de lys.
Tu ouvres tes bras aux oiseaux de passage
Aux hérons blancs qui harcèlent mes hanches
Parties sur les chemins inattendus
Sur la découverte de l’indicible ineffable
Où elles peuvent enfin se reposer de tous les couchants.

Aide-moi à parler à la mer et à l’orage.
Envol de grues et d’oies sauvages dans ton cri à l’aube.
Tu m’habilles de vent beauté émerveillements.

Avril 2012