Sur ma route j’ai reconnu ton regard

Mon regard est absent.
Vaste terrain vague à la lisière du sable.
Le soleil s’endort dans les figuiers de barbarie.
Le désert s’est dévêtu de ses dunes
Il plonge dans ses oasis
Dans l’eau des oueds.
Il attend ton regard.
Ton visage avance.
Poussière de songes sur la route.
La lumière tressaille sous ma peau
Mes hanches crient ta joie.
Splendeur de couchants dans ton sourire.
Trop de jours sont passés à t’attendre.
Réveil des dunes dans la nuit verte de l’aube.
Fraîcheur d’amandes vertes
De mûriers et de luzernes sur tes épaules.
Tu avances transfiguré par l’amour de l’immense.
Ebloui j’écoute ton regard qui m’appelle.
Arrête-toi un instant.
Je voudrais plonger mes yeux  dans les tiens
Etre enivré des galaxies qui y fleurissent.

L’infini chante hurle crie délire
Il prend tous les sentiers toutes les lunes vêtues d’étoiles
Il se perd et ne sait plus où il se trouve.
Course éperdue d’horizons affolés
De soleils qui veulent reprendre la route
Qui voudraient apaiser l’attente de l’aube.
Excitation du mystère qui me possède.

Tu avances dans mon âme mon regard
Dans l’étreinte de tes caresses qui m’aiment
Tu délivres mes yeux de l’affolement qui te contemple.
Sois la beauté merveille des couleurs qui changent.

Tu es mon regard sur la route.

Novembre 2012