Tout s’éveille

Je me suis baigné dans les étoiles et les luzernes.
Les maïs ont déjà poussé la barbe sur les rives.
La lumière s’éperd dans la folie des éclairs
Dans la turgescence du multiple qui explose.
La vie s’émerveille de sa beauté dans l’immense.
L’eau me raconte les horizons de ton visage
Où s’éveil l’amour qui refuse toute finitude.

Là-bas se meurt l’écho des espoirs inutiles
Explosion de foudres et de soleils sur le cil de l’instant
Lumière immense qui annonce la plénitude
La joie qui passe sur les rails immobiles.
Splendeur des libertés du vent qui sait aller où il veut
Qui parle aux sentiers de traverse
Qui sait reconnaître les pas de l’éperdu qui vient.

Dans les chaumes les oiseaux glanent les derniers épis.
Les bleuets sont fanés avec les coquelicots des berges
Avec les genets qui pâlissent à l’orée du soir.
Il est une étoile qui accompagne ton regard
Qui s’en revêt pour explorer ton mystère
Pour le crier aux multitudes qui t’attendent
Pour incendier l’amour qui avance.

Un tourbillon d’orages chevauche l’horizon.
Danse d’éclairs et de cerfs-volants dans les champs.
L’arc-en-ciel promet des moissons immenses.
Les lys des vallées ont éclos avec la magnificence du jour
Qui crie l’inénarrable théorie des dromadaires dans l’oasis
Déjà prêts au départ pour te rencontrer sur le rivage
Où t’accompagnent les galaxies qui se cherchent.

Incandescence des mûriers qui brunissent
Qui poussent les nouvelles feuilles toutes vertes
Où s’enroulent les attentes de l’espérance
La joie qui renaît dans les nids transparents des salanganes.

La lumière crée les mains éblouissantes de ton regard.

Décembre 2012