Symphonie d’automne

(pour piano et orchestre)
de l’impossible

L’hymne délicat
De tristesses désolées
D’amertumes qui se fanent
Dans mon ciel apaisé ….
J’écoute et je pars
Vers qui je ne sais pas
Vêtu de splendeurs
D’illusions antiques
Qui m’appellent de la voix
De tes notes plaintives
Sur la route d’ailleurs
Vallée de silences
Rivière magique
Où coule l’espérance
Née de partout
Venue de nulle part
Aux pleurs de tes faims
Aux cris de tes soifs :
Vagues brûlantes
Chansons de libertés
Larmes de tes doigts
Partagées par mon cour
Qui s’y baigne et y boit
Dans la douce lueur
Qui hante la mort
Du jour qui s’en va…

                        ***

Mes regards ce soir
Perdus dans l’immense
Sont des caresses
Ailes de silences
Nourries de lumière
De libres espaces
Où dansent les mystères
Parfums de tendresses
D’espoirs qui me hantent
De joies qui renaissent
Aux confins de l’oubli
Où m’emporte l’ivresse
Des ors et des flammes
Secrets de l’automne
Concert de folies…
Mais le ciel apeuré
De tant de délire
Se pare peu à peu
D’un voile d’amertume
De bouquets de nuages
Pour ses noces de brumes
Dans sa marche nuptiale
Vers la nuit qui déchire
L’alphabet de mes rêves
Enfants d’espérance
Etouffés sur les rives
Fleuries de narcisses
De ta voix qui ne parle
Qu’à toi temple interdit
Où tu as emmuré
Dans la glace et le givre
Le désert de ton coeur
Et son infini…

                  ***

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