Les aréquiers veillent sur la nuit

Sur la grève des mains tendues
Epaisseur mouvante de brumes.
L’aube s’effeuille
Dunes vives.
Cadre cassé.
Fond jaune-orange
Impalpable
Délavé.
Aspérités de singes
Devinées.
L’aube est à l’ affût du jour.

Les transparences des lointains-montagnes
Pressenties les soirs de mousson
Ouvrent
Entrent
Illuminent l’absence.
Les aréquiers veillent sur la nuit.
Elle sera claire de désir.

En attendant l’éclosion d’un visage
Le couchant
Mâche
Paisible
Une noix d’arec
Dans une feuille de bétel.

Mars 1999