Festin de vautours et de hyènes

L’ombre du baobab caresse les hautes herbes.
La savane voudrait se dire en infini.
Rendez-vous des trahisons au soir.
Elles espèrent passer inaperçues.
Les vautours et les hyènes les chassent depuis l’aube.
Carcasses
Décharnées
D’amitiés et d’amour mortes.
Promesses dispersées par les nuages
Dans les acacias qui implorent la pluie.
Affiches délavées de distances infinies
Où les étoiles se cachent le visage
Face au festin des rires insatiables
Des hyènes affamées
Sous le baobab perdu dans l’oubli.

Un éclair d’oiseaux blancs dans les nuages.

Les chacals sont en route.
Ils sont invités au festin.
Les trahisons sont si nombreuses.
L’amour est en sang.

Puanteur de charognes et d’ombre.
Foule d’ailes et de rires.
Le baobab
Face aux trahisons
Voudrait se dire
Rougir
Consoler
Caresser l’âme tombée des branches.

Les hyènes et les chacals pataugent dans le sang.
Les vautours se sont nourris d’yeux et de paroles.
Là bas l’océan attend.

Sous les arcs-en-ciel
S’envolent les cerfs volants.

Juin 2008