Lumière de sensations retrouvées
Dans les herbes hautes
Où mon âme court les senteurs
Les illuminations des horizons qui se rencontrent.
Le désir a trouvé un espace d’eaux claires.
Il se désaltère à midi.
Il s’assoupit dans les songes.

Un essaim d’oiseaux de mer.
Les marais ne sont pas loin.
La mémoire s’y détruit doucement.
Sur les sables mouvants
Les souvenirs et les fleurs sont toujours fanés.

Les loriots chantent l’aube qui avance.

Sur les feuilles glisse la lumière.
Les peupliers pleurent la brume sur les fossés.
Le désir et ses caresses se perdent dans la plaine
Avec les chevaux du labour.

Ivresse dans les champs
Où l’on ne veut pas mourir
Où l’on regarde la lumière
Intensément
Sur le front des étoiles
Avant qu’elles ne tombent dans l’oubli.

Harmonie de chants-lumière sur le cours des fleuves.

Le soleil monte derrière les lointains de l’infini
Delà le phare qui se cache
Honteux
Devant tant de beauté
Eparse
Au bras de l’amour qui avance
Du désir qui s’invente
Sur les pas d’un train qui fuit.

Echappée de licornes dans le solstice du midi.

Septembre 2007