Le vent écrit ses légendes sur la mer

Abandonner.
Etre abandonné.
Le fleuve abandonne ses rives.
Le vent écrit ses solitudes sur la mer.
Dénuder la joie
Adoucir la peine de naître
La peine de mourir.

Chrysalides sur les branches des printemps passés.
Fuite de papillons dans les mûriers.
Peur de te perdre
De me perdre.
Ivresse de l’herbe qui attend le sourire
La tendresse des respirations légères
Les transparences bleues des geais qui s’envolent.

Halètement de la houle qui aspire au rivage.
Marées de marais qui se perdent
Se cherchent
Dans les amers des lumières de l’aube.
Légendes de corps-âmes qui s’aiment.
Les oiseaux des étangs ne trouvent plus leurs nids.
Ils ne savent plus où aller.

Le vent court la haute mer
Où il a semé des essaims de légendes.
Je voudrais contempler ton visage
Si beau dans le mystère
La joie des vagues.

Océan vide.
La poussière et la cendre parlent de la vie
De la rive.
Où est passé tout le monde?

Goûter l’âme qui s’épanouit
Désire
Fleurit.

Là-bas il est une île inconnue.

Quelqu’un arrive sur la mer.

Janvier 2008