Les dattiers mendient tout en haut des dunes

Dunes immobiles.

Les dattiers demandent un peu d’air au vent.
L’eau est un peu plus loin.
J’ai demandé au regard les songes du matin.
Rosée de papillons
Désirs inassouvis
Chants de soleils dans les allées du désert.

Je suis un dattier assoiffé d’oasis
De raisins blancs et d’ombre.
J’aimerais chasser les libellules vertes
Dans les roseaux et les branches d’un poème.
Qui viendra remplir le bol de mes attentes?

Solitude.

Espaces vides.
Regards oubliés.
Négligés.
Se rappeler le sourire d’un visage
Le revivre
Dans le désir des luzernes.

Sable mêlé d’aubes et de couchants.
Les dunes comptent
Calculent
Les grains qui s’éparpillent
Sur les paumes du songe.
Les cerfs-volants fuient l’horizon.
Ils ne veulent brûler leurs ailes
Que sur les yeux assoupis
Où vivent les talismans
Les sortilèges de mes rencontres.

Les dattiers mendient tout en haut des dunes.
Patiemment.

Quelques cailles et quartiers de lune
Cherchent leur ombre couleur de sable.

Février 2008