Les miroirs ont perdu leur tain

Je tisserai l’air du matin
Pour les caresses du soir.

Me mélanger aux étoiles
Aux galaxies d’un jour qui se lève.

Tain de miroirs transparents
Perdus sur un chemin de traverse.

Tout en haut de la colline
L’on a frappé à ma porte.
J’ai ouvert.
Il n’y avait personne.
Un miroir brisé gisait sur le seuil vide.
L’odeur verte de l’herbe
Se remplissait d’hirondelles sur les rives.

Un train s’est épaissi dans le miroir.
Mes songes
Où vont-ils?
Les arbres défilent si vite.
Il y a une porte cachée
Dans la chambre aux miroirs brisés.

Les cormorans se cherchent dans les joncs.

Quand viendra le vent des moissons
Poursuivez vos songes
Les oiseaux qui vous appellent
La route des miroirs qui se cachent.
Là-bas ils n’auront plus de tain
Ils seront nus de tout mensonge
Et nous pourrons voir
Enfin
L’autre.

Novembre 2007