Où meurt l’été

Papillons
Trèfles de printemps
Eclamés
Dans les champs
Sans fin
Où meurt l’été.
Les hérons
Caressent l’eau des étangs
Miroirs de peupliers.

Turgescence du ciel au couchant.

Solitudes.
Espoirs en désespérance
Qui espèrent renaître
Craintifs
Delà les frênes du sentier
Où courent
Amoureux
Les renards
Eperdus d’automnes
D’étés abandonnés.

Brochets et tanches
Poissons enfants
Cachés dans les feuilles mortes
En attendant le printemps.

Brouillard sur la plaine.

Les mûriers perdent les pétales des rives.
Les saules
Invisibles
Peignent des joncs dans les fossés.

Diaspora de terrains vagues.
Songe de chemins perdus
Introuvables
Où la solitude se fait violence
Tempête de mystères
Naufrage de l’été.

Stupidité de l’histoire.
Tristes spectacles de l’inutile.
Immensité de la solitude.

Le roux descend les escaliers de l’imaginaire.

Ombres d’un demain qui crie
D’un lierre d’écrevisses
D’un espoir qui prie.

Les oiseaux passent
S’en vont.

L’été attend.

Octobre-novembre 2007